balanzans et Zanbal : plus d’infos

Le balanzan (Faidherbia albida) produit chaque année 100 kg de feuilles qu’il laisse tomber au sol en début de saison des pluies. Il produit également de l’ombre en saison sèche et 10 kg de gousses appréciées par les ruminants, qui laissent de précieuses déjections. Feuilles et déjections nourrissent microorganismes puis céréales : leur rendement est doublé sous l’arbre.
Chaque balanzan, en grandissant, retire 1 tonne de CO2 de l’air. Zanbal, une petite entreprise fondée en 2009, orchestre l’échange de ce service écologique contre de l’argent, entre son planteur et une personne, une entreprise ou une association qui le décide.
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pourquoi zanbal* ?

Une personne, une entreprise ou une association décide de ne pas laisser traîner dans l’air le carbone qu’elle y a ajouté. 
C’est aussi évident que de ne pas laisser traîner ses déchets et de s’impliquer dans leur recyclage.
Une personne, une entreprise ou une association décide d’inciter financièrement une exploitation agricole sahélienne à planter des arbres bénéfiques pour sa capacité à long terme à produire des céréales. 
C’est moins évident car le financeur ne tire pas de bénéfice. C’est de l’altruisme.
Pourquoi les exploitations agricoles sahéliennes plantent rarement spontanément ce type d’arbres ? 
Probablement parce que le présent est déjà un challenge et que capitaux et ressources humaines des exploitations sont mobilisés sur d’autres urgences impactant davantage le court terme.
L’idée est donc d’utiliser une évidence (ne pas laisser traîner du carbone dans l’air) pour augmenter l’intérêt à court terme (versement annuel d’argent au planteur) de planter des arbres bénéfiques à long terme (production agricole doublée).

* zanbal est le verlan de balanzan, le nom de l’arbre en Bambara, langue parlée dans la zone de plantation
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Encore expérimental …

Initié en 2008, notre accélérateur d’agriculture et de séquestration de carbone n’est pas encore un succès technique. Mais sa racine est vivante et les planteurs sont rémunérés chaque année. 

Le milieu est très contraignant. Le sol est dépourvu d’ions échangeables (qui ont été totalement évacués), il est enrichi en argiles et oxydes de fer résistants à l’altération. La saison des pluies est courte. Termites, ruminants et charrues ne font pas de cadeau aux jeunes arbres.
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